Letter written by Léontine Poutré to Hercule Martin (detail), 1924. Gift of Marthe and Patrick McDonald, Léontine Poutré and Hercule Martin Fonds P748 © McCord Museum

Great Little Love Letters

Among the treasures hidden in the Textual Archives collection are examples of unique, long-lasting love stories.

Céline Widmer, Curator, Textual Archives, McCord Museum

February 3, 2018

« Mon bon ami,
Me permettez-vous de commencer ainsi ? Bien que j’en prenne l’initiative, je vous en laisse le libre arbitrage. C’est peut-être prendre trop de liberté, mais aussi c’est bien froid, bien étranger, monsieur et mademoiselle, ne trouvez-vous pas ? »
Léontine Poutré to Hercule Joseph Martin, November 30, 1924

« Oui, je permets et j’accepte le nom de mon « bon ami » quoique notre correspondance soit si jeune.  (…) Savez-vous que c’est une marque de grande estime que vous m’accordez ? Le mot en lui-même est court : trois lettres et combien il est grand et beau et il renferme tant de chaleur.
Oui, petite amie, que je n’ai entrevue qu’une heure, je souscris à votre désir. »
Hercule Joseph Martin to Léontine Poutré, December 2, 1924

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While the McCord Museum collects the papers of famous families and individuals, it is also interested in more “anonymous” archives. They provide a different picture of domestic life in Canada, Quebec and Montreal over time.

Of course, “ordinary” people’s papers contain just as much historical information, which tells us about the past. Yet some of these writings, which also prompt us to think about today and tomorrow, are surprisingly modern.

In our Textual Archives collection, we are privileged to have the correspondence of some young courting couples, exchanged from the day they met until they eventually married. Their letters are a fabulous treasure trove: they warm our hearts, give us goose flesh, make us smile or bring a tear to our eyes, especially when we realize that these young people so lucky in love are almost all dead and gone now.

Their correspondence is invaluable to posterity. As the lovers of yesteryear were in the habit of writing a great deal and often, we have been left with a very complete body of information exchanged between the same two people: a dialogue, captured in time. Their writings help us gain a better understanding of how young people met, courted and saw their future as a couple. We get a very clear idea of their everyday activities, their values, their dreams, their ambitions, but also their fears. And in between the lines, a relationship develops before our eyes, sometimes revealing—surprisingly, given our beliefs about the mores of the times—a most comprehensive equality between the sexes.

The letters have so much to offer us. It’s a real privilege to immerse ourselves in their private and poetic worlds, which are also inspirational and instructive.

I would like to thank the authors who donated their archives to the McCord themselves, or their descendants (or heirs), who recognized the historical value of their words.

Happy Valentine’s Day!

LÉONTINE POUTRÉ AND HERCULE JOSEPH MARTIN

Léontine lived in Chambly with her parents, who ran a small hotel. Hercule, a typesetter at La Presse, was living in Montreal. After a one-hour meeting at a friends’ house in Chambly in fall 1924, he asked her if she would like to correspond with him. She hastened to answer, “Sir, I will read and reread you with pleasure.” Their relationship began when Hercule was 22 years old and Léontine was already close to 30. The exchange of letters, at first weekly and then almost daily, was to last more than a year and ceased with their marriage.

Montréal, 12 novembre 1924

Mademoiselle,

Écriture étrangère ! Qui est-ce ? En recourant à la signature vous vous rappelez un jeune homme qui vous fûs (sic) présentez (sic) par Mme Boissau. Depuis longtemps, Mademoiselle, je désire donner suite à ma pensée qui est celle de vous demander, oh ! bien humblement, si vous ne consentiez pas à correspondre avec moi ? Toujours jusqu’à aujourd’hui je (vous) craignais de vous être inopportun, et c’est ce qui m’a toujours été une gêne. Mais en somme pour être certain d’une chose, il faut l’exécuter. Serais-je condamné pour ma conduite osée ? C’est à vous mademoiselle, qu’il appartient d’y répondre. Si oui, condamnez-moi avec douceur (…).

Avec l’espérance que mon désir sera agréé,
Je suis votre J.-Hercule Martin

To continue reading this letter.

MARIETTE BERGERON AND JÉRÉMIE TREMBLAY

Jérémie and Mariette met in 1950 in Jonquière, where their families lived in the same neighbourhood. Mariette, then 19, was promoted to headmistress of a small elementary school in Arvida. Jérémie was studying pharmacy at the Université de Montréal. Throughout his four years there, he and Mariette saw each other on occasional weekends and during the summer vacation. So the couple “dated” chiefly by letter, until their wedding on June 11, 1956. That was the beginning of a long and beautiful love story.

Jonquière, le 9 mai 1951

Mon Jérémie,

Mais oui, j’ai choisi ce joli bouquet de printemps, pour symboliser notre jeune amour en fleur…

Ah qu’il est beau et gracieux, ce beau sentiment qui nous anime tous les deux. Après la prose des jours quotidiens, comme j’aime m’arrêter le soir, pour en goûter tout le charme secret, plein de promesses ! Merci, cher ami, de penser des choses si grandes et si nobles de ton humble Marie. Je veux de tout mon cœur, en être toujours digne afin de t’offrir quand l’heure sera venue, tout le fruit, aucunement frustré, de toute mon âme et de toute ma personne. Comme nous le disions ensemble, notre vie à deux, nouvelle et charmante à la fois, nous enrichit à tout point de vue. (…) Nous avons le bonheur dans nos mains ! Regardons-le avec le joli sourire de nos vingt ans. Ayons une confiance jeune et aveugle en cet avenir, drapé de soleil, qui se présente à nous. (…)

Partout, je suis avec toi,
Marie

JEANNE CARTIER AND JEAN-MARIE RICHARD

Jean-Marie was a friend of Jeanne’s brother, as he mentioned when he first suggested corresponding in November 1903. Jeanne came from an illustrious family of landowners in Contrecoeur and Jean-Marie lived in Saint-Ours, where he practised as a notary. Their correspondence lasted close to four years. Reading their letters, we can detect a sincere friendship, but a rather unequal love, given the young man’s insecurities and his correspondent’s hesitation to get involved with him. Nevertheless, they were married on June 18, 1907.

St-Ours 11 juin 1907

Ma bien chère Jeanne,

En écrivant ces lignes, qui rempliront la dernière page de notre correspondance intime, je veux y laisser un souvenir : l’affirmation que j’ai cherché (sic) et trouvé dans nos causeries des moments de bonheur véritable. Et de même qu’on porte avidement à nos lèvres la fleur dont on préfère le parfum et de même les douces réminiscences du passé, embaumeront et seront le complément de nos joies à venir !  Je m’arrêterais volontiers à ces douces choses du passé, c’était si bon, pour mon cœur de pouvoir vous aimer, à ma plume de vous écrire : Ma chère Jeanne, je vous aime ! (…) Encore quelques jours et nous aurons fait l’échange de ce que nous sommes. Vous serez devenir ma compagne bien-aimée, et moi votre ami le plus fidèle, votre gardien, votre défenseur. Quelle (sic) bonheur pour moi que d’être le gardien, d’un trésor aussi précieux… Oui mes yeux se délecteront à vous regarder mes oreilles à vous entendre ma bouche à vous dire que vous êtes tout pour moi. (…)

Un gros baiser !
Votre fiancé Jean-Marie

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About the author

Céline Widmer, Curator, Textual Archives, McCord Museum

Céline Widmer, Curator, Textual Archives, McCord Museum