Totem urbain : Histoire en dentelles
À l’hiver 2015, un incident fâcheux a nécessité la restauration de l’œuvre d’art public de Pierre Granche, Totem urbain – Histoire en dentelles.
14 avril 2016
À 4 h 30 du matin, à l’aube d’une journée anormalement douce du mois de mars 2015, un gros morceau de glace est tombé d’une corniche du Musée, causant beaucoup de dommages à une sculpture qui se trouvait en dessous. L’œuvre, intitulée Totem urbain – Histoire en dentelles, avait été commandée à l’artiste Pierre Granche par le Musée McCord pour célébrer la fin de ses travaux de rénovation et sa réouverture en 1992, et elle était exposée depuis plus de 20 ans au regard admiratif des passants dans la rue Victoria. Nichées dans une baie à l’extérieur, dix-sept figures de laiton finement découpées et assemblées, reflétant les collections du Musée et illustrant des moments importants dans l’histoire de Montréal, forment un défilé le long d’une base complexe constituée de couches de verre superposées. La glace a fracassé le socle en verre, causant un trou béant à l’extrémité nord de la sculpture.
Le personnel du Musée McCord a rapidement sécurisé les lieux pour éviter tout danger aux passants. Le Service de la restauration a conçu un traitement pour réparer les dommages et améliorer la stabilité générale de l’œuvre. Durant l’été et au début de l’automne 2015, l’entreprise spécialisée en restauration CSMO (Conservation of Sculpture, Monuments and Objects), dirigée par Alexander Gabov, a pris en charge ces travaux délicats. Elle a commencé par retirer et traiter tous les éléments en laiton et mis au point un système plus sûr pour les fixer au reste de la sculpture. Après un examen minutieux du travail réalisé par Pierre Granche sur le socle, l’équipe de la restauration a décidé d’enlever et de remplacer tout le verre, utilisant les techniques de l’artiste pour recréer l’effet visuel saisissant de l’original. L’éclairage à l’intérieur du socle en verre, qui ne fonctionnait plus depuis des années, a été entièrement refait, et la sculpture est dorénavant visible le soir, comme le voulait l’artiste.
Le traitement a été terminé avec succès en octobre et les passants peuvent maintenant admirer de nouveau la sculpture, de retour dans sa niche de la rue Victoria.