Exposition temporaire

du 2 juin 2023 au 21 avril 2024

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Montréal en devenir

Duncan, peintre du 19e siècle

Remontez le temps grâce aux remarquables aquarelles de James Duncan. Véritable chroniqueur de son temps, l’artiste documente l’évolution de Montréal au cours des cinq décennies où il y est actif, de 1830 à 1880. Réunies pour la première fois, une centaine de ses œuvres offrent une plongée unique dans la ville du 19e siècle. En guise d’épilogue, l’œuvre numérique du studio Iregular réinterprète les œuvres de Duncan, sous la forme d’images de synthèse issues de l’intelligence artificielle, proposant un univers recomposé et des paysages rêvés d’un Montréal qui n’est plus.

L’exposition décline les différents regards portés par l’artiste qui, une fois combinés, fournissent une vive impression de Montréal et de la réalité de celles et ceux qui y habitaient. On découvre avec Duncan l’île dans toute son étendue, les aspects qui caractérisent la vie canadienne et le paysage urbain montréalais. On contemple son développement depuis des points d’observation privilégiés : le mont Royal et l’île Sainte-Hélène, on participe à des événements qui marquent l’actualité, on sillonne ses rues pour découvrir le quotidien des badauds et des commerçants.

Particulièrement intéressé par les mœurs locales, l’artiste peint l’animation de la rue où les citadin·e·s s’adonnent à leurs activités quotidiennes. Sensible au mouvement des saisons, il célèbre les couleurs de l’automne et s’inspire remarquablement de l’hiver.

  • <I>Incendie de la maison Hayes, square Dalhousie, Montréal</I>, 1852, huile sur bois. Don de David Ross McCord, M310, Musée McCord Stewart
  • <I>Montréal depuis l’île Sainte-Hélène</I>, 1878, lavis à l’encre sur crayon gras sur papier. Don de David Ross McCord, M314, Musée McCord Stewart
  • <I>Montréal depuis la montagne</I>, avant 1854, aquarelle et touches de gouache sur graphite sur papier vélin ivoire. Don de David Ross McCord, M315, Musée McCord Stewart
  • <I>Marché Bonsecours, scène d’hiver</I>, 1850–1860, huile sur bois. Don de David Ross McCord, M316, Musée McCord Stewart
  • <I>Vue près du Mile End</I>, 1831, plume et encre sur graphite sur papier. Don de David Ross McCord, M686, Musée McCord Stewart
  • <I>Montréal depuis la montagne montrant l’Hôtel-Dieu</I>, vers 1865, aquarelle et touches de gouache sur graphite sur papier vélin. Don d’Alan, David, John et Tom Law, M2004.29.1, Musée McCord Stewart
  • <I>Montréal depuis l’île Sainte-Hélène</I>, vers 1851, aquarelle et gouache sur graphite sur papier vélin. Don de Mlles Lambe, M21212, Musée McCord Stewart
  • <I>Exposition de la Société d’horticulture à Montréal</I>, 16 octobre 1852, gravure sur bois publiée dans <I>The Illustrated London News</I>. Don d’Edith Milburn Ross, M21990.21.320.1, Musée McCord Stewart

Cartographies mentales par Iregular

Les paysages urbains de James Duncan ont façonné la représentation de la ville de Montréal au 19e siècle. À quoi ressemblerait le monde à travers les yeux d’une personne dont la seule réalité serait modelée d’après les illustrations d’un artiste? C’est à cette question qu’a répondu le studio d’art numérique Iregular en soumettant à l’intelligence artificielle les œuvres de Duncan issues de la collection du Musée McCord Stewart. À partir de ces données et au moyen d’un programme génératif, le studio a conçu une représentation virtuelle en trois dimensions d’un univers d’images de synthèse composées de strates topographiques et de reliefs superposés. Cette méthode d’exploration génère une infinité de perspectives numériques éthérées.

Cet espace virtuel masque ou dévoile des couches inédites grâce aux mouvements de son ombre projetée. Il en résulte une expérience unique, constamment renouvelée, créant des paysages imaginaires évolutifs dérivés de l’œuvre de Duncan.

Nous remercions le Conseil des arts du Canada de son soutien.

5 choses à savoir

Le premier guide illustré de Montréal

En 1839, James Duncan illustre le premier guide historique et touristique de la ville, Hochelaga Depicta. La réputation de Duncan et peut-être le monopole qu’il exerce sur le milieu artistique lui vaut cette commande importante de 20 planches, dont un frontispice, sept en pleine page et douze autres comprenant chacune trois images reproduisant des édifices de Montréal. Il s’agit d’une incursion dans la ville telle que l’on pouvait l’expérimenter dans la première partie du 19e siècle et qui est aujourd’hui détruite, hormis huit bâtiments et monuments sur les 39 représentés.

L’image de la page titre s’inspire du monument de la sépulture de Simon McTavish, fondateur de la Compagnie du Nord-Ouest. Elle associe Montréal à un site antique, s’opposant ainsi aux nombreuses illustrations de la ville moderne.

  • James Duncan, Monument McTavish, page titre d’<i>Hochelaga Depicta; or The Early History and Present State of the City and Island of Montreal</i>, 1839. M2001X.6.50.2, Musée McCord Stewart

Montréal avant la photographie

Chroniqueur de son temps, Duncan est aux premières loges pour commémorer les manifestations heureuses ou tragiques qui animent la vie montréalaise. L’artiste rend avec vivacité l’intensité de certaines scènes, perpétuant des moments qui marquent l’actualité et la rumeur du moment. Certaines de ses observations font l’objet de diffusion dans la presse britannique, et ses témoignages offrent un précieux souvenir visuel de la vie civile avant que la photographie ne puisse rendre compte de l’actualité.

 

  • <I>Exposition de la Société d’horticulture à Montréal</I>, 16 octobre 1852, gravure sur bois publiée dans <I>The Illustrated London News</I>. Don d’Edith Milburn Ross, M21990.21.320.1, Musée McCord Stewart

Le pire incendie de l'histoire de Montréal

Les 8 et 9 juillet 1852, Montréal connaît le pire incendie de son histoire. Le centre-est de la ville fut ravagé par les flammes soutenues par une température chaude et sèche, un vent violent et un système rudimentaire de lutte contre le feu. C’est près de 1/5 de la population qui se retrouve sans toit et près de 1/4 de la ville qui est réduite en cendres.
James Duncan, qui consacre son talent à la documentation de la vie urbaine, est témoin de ce sinistre. Il en réalise plusieurs vues qui permettront de mettre en images ce désastre et de le documenter dans l’histoire de la ville.
  • <I>Incendie de la maison Hayes, square Dalhousie, Montréal</I>, 1852, huile sur bois. Don de David Ross McCord, M310, Musée McCord Stewart

La population de Montréal se multiplie par 5

Entre 1830 et 1880, la population de Montréal se multiplie par cinq, passant de 27 000 à 140 000 individus. Duncan habite donc un lieu en perpétuelle transformation. Toujours au fait des développements qui caractérisaient sa ville d’adoption, il a célébré et actualisé l’évolution de Montréal pendant près de 50 ans.

 

  • <I>Montréal depuis l’île Sainte-Hélène</I>, vers 1851, aquarelle et gouache sur graphite sur papier vélin. Don de Mlles Lambe, M21212, Musée McCord Stewart
  • <I>Montréal depuis la montagne montrant l’Hôtel-Dieu</I>, vers 1865, aquarelle et touches de gouache sur graphite sur papier vélin. Don d’Alan, David, John et Tom Law, M2004.29.1, Musée McCord Stewart

Tour de l'île en 48 h

John S. McCord, le père du fondateur du Musée McCord Stewart alors jeune magistrat, devient le premier commanditaire de Duncan en l’entraînant dans une excursion picturale de l’île de Montréal du 12 au 14 août 1831. Accompagnés d’un cocher, les deux hommes vont de Pointe-Claire à Longue-Pointe, en passant par Sainte-Anne, Senneville, Sainte-Geneviève, le Sault-au-Récollet et Rivière-des-Prairies, pour terminer au Mile End.

Duncan réalise 12 dessins à l’encre en utilisant des pointes de différentes tailles. Les vues marquent le pourtour de l’île avec les bâtiments les plus pittoresques : églises et moulins à vent.

 

  • <I>Vue près du Mile End</I>, 1831, plume et encre sur graphite sur papier. Don de David Ross McCord, M686, Musée McCord Stewart
  • <I>Pointe-Claire depuis Windmill Point</I>, 1831, plume et encre sur graphite sur papier. Don de David Ross McCord, M683, Musée McCord Stewart

En savoir plus

James Duncan

Né en Irlande, Duncan est le premier artiste britannique à s’établir à Montréal, qui s’impose alors comme la ville la plus importante du Canada. À 24 ans, il entreprend de célébrer dans son environnement naturel la cité qu’il découvre. Ses œuvres, qui présentent la colonie anglaise sous son meilleur jour, sont reproduites par l’estampe et publiées dans la presse internationale.

Iregular

Fondé à Montréal en 2010, Iregular est un studio d’art numérique qui conçoit des installations audiovisuelles, des projections architecturales et des scénographies en mettant l’accent sur les expériences interactives et immersives. À la croisée de l’art et de la technologie, les œuvres expérimentent avec la géométrie, la lumière, les algorithmes, les protocoles de communication et l’intelligence artificielle. Les œuvres d’lregular ont été présentées dans plus de 25 pays.

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Ce que l'on en dit

« un très riche florilège qui permet de dresser des portraits exceptionnels de la ville avant la photographie, au moment où elle se transforme » Stéphane Baillargeon – Le Devoir
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