Exposition permanente
Jusqu'au 27 juin 2021
Porter son identité – La collection Premiers Peuples
Cette exposition est terminée.
À travers une centaine de pièces de vêtement et d’accessoires datant de la fin du 19e siècle à aujourd’hui, Porter son identité – La collection Premiers Peuples invite à découvrir l’importance du vêtement dans le développement, la préservation et la communication des identités sociale, culturelle, politique et spirituelle des Premières Nations, des Inuits et des Métis du Canada.
La relation entre le vêtement et l’identité est extrêmement profonde pour les membres des communautés autochtones. Au-delà de sa fonction utilitaire, le vêtement transmet de l’information sur l’identité de l’individu qui le porte. Il rend parfois hommage aux exploits remarquables d’une personne, ou encore souligne le lien intime existant entre l’être humain et la nature.
Aujourd’hui, le vêtement démontre avec éloquence la vitalité et la créativité des cultures autochtones contemporaines, lesquelles ont su trouver un équilibre entre le savoir ancestral et la réalité vécue, entre les traditions et l’innovation.
Réalisée en étroite collaboration avec un comité consultatif autochtone, Porter son identité – La collection Premiers Peuples est une invitation universelle à réfléchir sur la perception du vêtement dans sa propre affirmation identitaire.
Sac à bandoulière
Faits entièrement de matières européennes et ornés de milliers de perles, les sacs à bandoulière étaient fabriqués essentiellement pour l’apparence, comme symbole d’identité, de richesse et de statut. Parfois appelés « sacs d’amitié », ils étaient souvent offerts en cadeau pour renforcer les relations au sein des communautés ou entre les nations. Ils étaient portés par les hommes et les femmes, habituellement lors de cérémonies et de célébrations. Porter plus d’un sac était en général une prérogative réservée à un leader ou à une personne tenue en haute estime.
Amauti de mère
Le vêtement inuit permet au connaisseur de savoir de quelle région de l’Arctique une personne est originaire, de connaître son sexe, son âge et souvent, lorsqu’il s’agit d’une femme, son état matrimonial. Dans le cas du vêtement féminin, d’importants indicateurs sont la taille et la forme de l’amaut (poche pour le bébé), la longueur, le contour du bord inférieur ainsi que les insertions décoratives. Traditionnellement, l’enfant était blotti contre le dos nu de sa mère dans l’amaut jusqu’à l’âge de deux ou trois ans.
Manteau
Des manteaux semblables à celui présenté dans la galerie d’images figurent souvent sur d’anciennes photographies d’hommes métis ou dénés. S’ils reflètent nettement l’exposition des Autochtones aux matières et aux styles étrangers, ils demeurent traditionnels dans leur essence : il y a dans leur fonction, leur fabrication et leur décoration une continuité évidente avec le passé. Pour les femmes qui les ont fabriqués et les hommes qui les ont portés, ces manteaux représentent une volonté de conserver leur identité distincte et de préserver leurs valeurs culturelles.
Sac à pigment
Ce petit sac servait à transporter du pigment rouge, une couleur souvent associée à la guerre, dont on s’enduisait le visage et le corps. Celui présenté dans la galerie d’images fut dérobé à un guerrier nêhiyawak lorsqu’il combattait aux côtés des Métis lors de la bataille de Batoche pendant la Rébellion du Nord-Ouest de 1885. Ce sac est un rappel éloquent des nombreuses luttes menées par les Premières Nations, les Inuits et les Métis pour protéger leurs droits et leur territoire, et assurer leur survie en tant que peuples distincts.
Nadia Myre
L’exposition met également en scène trois œuvres de Nadia Myre, artiste contemporaine et algonquine, membre de la nation Anishnabeg Kitigan Zibi, qui partage sa réflexion sur l’identité, la résilience et l’appartenance.
Avec Rethinking Anthem, Portrait in Motion et A Casual Reconstruction, Remix, Nadia Myre nous invite à remettre en question notre conception du Canada comme terre d’accueil, nation coloniale et « Native Land » dans une perspective identitaire autochtone contemporaine. Elle nous plonge au cœur d’un changement de paradigme, nous faisant parfois revêtir le rôle de « l’homme blanc », parfois celui de « l’Autochtone ».
Rethinking Anthem
Tirant des mots chargés de patriotisme d’« Ô Canada », l’hymne national canadien, Nadia Myre demande au spectateur de réfléchir à la violence des origines du Canada. En montrant deux paires de mains qui effacent les mots « HOME AND » tout en réinscrivant les mots « NATIVE LAND », elle réinterprète un cycle de déni et d’affirmation, de protestation et de réalisation autour des questions de territoire et de déplacement, de foyer et d’hospitalité, de nationalisme et d’identité autochtone, nous exhortant à nous rappeler que le « Canada » est un invité sur de nombreux territoires autochtones non cédés.
Portrait in Motion
Un canot s’approche dans la brume matinale, conduit d’une main sûre par l’artiste. Portrait in Motion est une superposition allégorique qui transpose et fusionne l’image exotisée de « l’Autochtone » et la représentation codée du pionnier. En pagayant vers la caméra à travers le brouillard, Nadia Myre estompe les rôles de l’observateur et de l’observé, remettant en question le point de vue ethnographique qui encadre les histoires de l’origine du Canada comme nation coloniale.
A Casual Reconstruction, Remix
Dans ce montage vidéo de 10 minutes, Nadia Myre juxtapose une conversation autour d’un repas avec des amis autochtones et une lecture de cette même conversation par des non-Autochtones. A Casual Reconstruction, Remix interroge les formats dialogique et documentaire et les notions d’authenticité, tout en explorant les thèmes de l’identité et de l’appartenance en relation avec la pratique historique d’assimilation forcée du Canada.
Notion d’identité
Des témoignages fascinants de personnalités de diverses communautés autochtones concluent le parcours de l’exposition, dont ceux de Joséphine Bacon, poète innue; Tammy Beauvais, designer de mode kanien’kehaka (mohawk); Stanley Vollant, médecin-chirurgien innu; Nakuset, Nêhithawak (crie des Bois), directrice générale du Foyer pour femmes autochtones de Montréal; et Pakesso Mukash, musicien eeyou (cri de l’Est) et abénakis.
Apprenez-en plus sur le musicien eeyou Pakesso Mukash et sur sa vision de la notion d’identité. Témoignage recueilli en 2013.
Apprenez-en plus sur la poète innue Joséphine Bacon et sur sa vision de la notion d’identité. Témoignage recueilli en 2013.
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