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Symposium

20 et 21 mars | 9 h à 17 h

Bals costumés : le symposium

Au Musée + en ligne | Réservation obligatoire

Cet événement, d’une durée de deux jours, a pour objectif de réunir un éventail de perspectives sur l’incomparable héritage matériel et visuel présenté dans l’exposition Bals costumés – Habiller  l’Histoire, 1870-1927. Les abondantes sources historiques sur la pratique du bal costumé, rassemblées dans l’exposition, documentent de manière détaillée ces moments de divertissement d’il y a un siècle ou plus. L’étude de ce phénomène éphémère et apparemment frivole continue pourtant à soulever des éléments d’une signification historique plus profonde. Quels questionnements actuels ont été soulevés par cet engagement avec la culture matérielle témoin de cette pratique? Comment ce processus a-t-il ouvert un nouveau terrain méthodologique ?

Le symposium permettra de partager les connaissances acquises dans l’ensemble des processus de la création de l’exposition, du processus muséal à long terme d’identification et d’analyse des vêtements existants et de la culture visuelle, jusqu’à la remise en question subséquente des objectifs des interventions de conservation, afin d’aborder l’enjeu des injustices historiques par les appropriations de l’autochtonéité. Le symposium comprendra des présentations des spécialistes du Musée McCord Stewart, mais aussi de conservatrices, d’artistes et d’auteurs dont les travaux récents sont liés aux matériaux contenus dans ces archives. Le programme sera complété par des visites des expositions et des accès en coulisse.

↓ Faites défiler la page pour découvrir le programme du Jour 1 et du Jour 2

Informations pratiques

  • Série de conférences, visites et discussions présentées le jeudi 20 mars et le vendredi 21 mars 2025, de 9 h à 17 h.
  • Un cocktail suivra les présentations le jeudi 20 mars à partir de 17 h.
  • Inscription obligatoire.
  • Présentations en français ou en anglais (traduction simultanée en ligne seulement).
    Si vous souhaitez avoir recours à la traduction simultanée au Musée, veuillez apporter vos appareils (écouteurs, tablette, téléphone portable) afin d’accéder à la plateforme Zoom (un lien de connexion vous sera transmis).
  • Au Musée (Théâtre J. Armand Bombardier; $) et en ligne (Disponible sur la plateforme Zoom | gratuit).
  • Après l’événement, vous recevrez un enregistrement de la conférence.

Tarifs

  • Au Musée | Grand public : 30 $/jour
  • Au Musée | Membres du Musée, étudiant⋅e⋅s, membres des communautés autochtones : 25 $/jour
  • En ligne | Pour tous : gratuit

Assister au Musée ou en ligne

Vous souhaitez participer à l’ensemble de l’événement? Ne manquez pas de vous inscrire pour chacune des 2 journées de présentation.

Programme

Télécharger le programme (PDF)

Jour 1 | Jeudi 20 Mars

9 h Mot de bienvenue (FR | EN) Anne Eschapasse, Présidente et cheffe de la direction et Cynthia Cooper, Cheffe, Collections et recherche, Conservatrice, Costume, mode et textiles
Session 1 – Incursions dans les archives, animé par Cynthia Cooper
9 h 15 La recherche «lente»—la maturation du projet d’une vie (EN) Cynthia Cooper, Cheffe, Collections et recherche, Conservatrice, Costume, mode et textiles
10 h 15 Pause-café
10 h 40 Photographies fantasmagoriques (FR) Zoë Tousignant, Conservatrice, Photographie
11 h 20 À travers le dépoli. Grand angle sur William James Topley (EN) Rebecca Basciano, Conservatrice, Galerie d’art d’Ottawa et Chun Hua Catherine Dong, Artiste
12 h Dîner
Session 2 – Visites thématiques de l’exposition
Visites thématiques de l’exposition et des espaces de travail avec le personnel du Musée.
Inscription obligatoire, suite à la confirmation de l’inscription au Symposium.
13 h 30 Session de visites
Partie 1 (FR | EN)
Départs toutes les 15 minutes
14 h 30 Pause-café
15 h Session de visites
Partie 2 (FR | EN)
Départs toutes les 15 minutes
16 h Table ronde | Donner vie à l’exposition : contenus famille, numérique et photographique (FR) François Vallée, Chef, Expositions, Laura Dumitriu, Photographe principale, Elysa Lachapelle, Chargée de projets, Action éducative, citoyenne et Culturelle et Stéphanie Poisson, Cheffe, Diffusion numérique, Collections et expositions
17 h Cocktail

 

Jour 2 | Vendredi 21 mars
9 h Mot de bienvenue (FR | EN) Cynthia Cooper, Cheffe, Collections et recherche, Conservatrice, Costume, mode et textiles
Session 3 – Cultiver nos connaissances grâce à la restauration, animé par Caterina Florio
9 h 10 Repenser les pratiques de restauration (EN) Caterina Florio, Cheffe, Restauration
10 h Après le bal : comment les archives photographiques ont influencé les traitements de restauration des costumes (EN) Sonia Kata, Restauratrice
10 h 30 Pause-café
10 h 50 Histoire du montage de costume 2021-2024 (FR) Caroline Bourgeois, Adjointe à la Restauration
11 h 30 Restaurer l’éclat d’un costume de dame Tudor : une approche collaborative de la restauration et du mannequinage (EN) Camille Lafrance, Restauratrice junior et Amélia Desjardins, Technicienne, Restauration
12 h Dîner
Session 4 – Habiller la violence coloniale, animé par Jonathan Lainey
13 h 30 S’approprier l’autochtonéité : Quand l’oppresseur se déguise en celui qu’il opprime (FR) Jonathan Lainey, Conservateur, Cultures autochtones
14 h 30 Coloriser les clichés racistes (EN) Sara Serban, Restauratrice
15 h Entre mythe et réalité – Histoire d’une coiffe (FR) Guislaine Lemay, Conservatrice, Culture matérielle
15 h 30 Pause-café
15 h 50 L’anti-héros parfait : Hayter Reed et Valley of the Birdtail (EN) Jonathan Lainey, Conservateur, Cultures autochtones, Douglas Sanderson (Amo Binashii), Andrew Stobo Sniderman, Co-auteurs, Valley of the Birdtail
16 h 30 Mot de clôture (FR | EN) Cynthia Cooper, Cheffe, Collections et recherche, Conservatrice, Costume, mode et textiles
17 h Fin de l’événement

Session 1 : Incursions dans les archives

La recherche « lente » — la maturation du projet d’une vie

Animé par Cynthia Cooper

Bals costumés contient un legs visuel et matériel d’une portée et d’une profondeur exceptionnelles. Comment les collections du Musée en sont-elles arrivées à contenir autant d’objets et d’images d’archives documentant ces moments de plaisirs éphémères ? Après les recherches volontaires qui ont conduit à mon mémoire de maîtrise, déposé en 1994, puis à un livre et à une exposition en 1997, j’estimais avec satisfaction que mon travail avait couvert la plus grande partie de la culture matérielle et visuelle existant dans les archives et les collections des musées en rapport avec la pratique des bals costumés au Canada. Et pourtant, dans les deux décennies et demie que j’ai passées au Musée McCord Stewart, je n’ai pas cessé de faire de nouvelles découvertes, apparemment par hasard. Je propose d’explorer cette phase ultérieure de « recherche lente » comme un processus de croissance, où l’expertise acquise auparavant dans l’étude attentive de la culture matérielle et des images historiques a été enrichie par mon exposition à un plus grand volume de matériaux de ce type. Plus encore, ce processus s’est accompagné d’une sensibilisation grandissante face au répertoire des références eurocentriques populaires et aux manifestations quotidiennes du colonialisme, de l’impérialisme et de la suprématie blanche à la fin du 19e et au début du 20e siècles.

Photographies fantasmagoriques

Animé par Cynthia Cooper

Zoë Tousignant, Conservatrice, Photographie

À la fin du 19e siècle, la photographie composite était couramment utilisée pour immortaliser de grands groupes réunis lors d’événements costumés. Pour les personnes photographiées, le composite est un objet commémoratif qui rappelle (et prouve) leur participation à un événement extraordinaire et, dans de nombreux cas, unique. Compte tenu des conventions rigoureuses qui régissaient tous les aspects de la vie en société à la fin du 19e siècle (y compris l’habillement et le comportement lors d’un bal costumé), ce type de photographie se révéla un mode de représentation idéal pour les photographes, qui pouvaient satisfaire les exigences des consommateurs tout en soignant une réputation fondée sur leurs relations avec des clients des classes sociales supérieures. Éminemment malléables, ces images pouvaient être façonnées de façon à communiquer le message requis de respectabilité sociale – et ce malgré la présence à ces événements de quelques personnages marginaux, susceptibles de susciter la désapprobation.

À travers le dépoli. Grand angle sur William James Topley

Animé par Cynthia Cooper

Rebecca Basciano, Conservatrice, Galerie d’art d’Ottawa et Chun Hua Catherine Dong, Artiste

Cette présentation sera consacrée à la manière dont les récits historiques peuvent être réimaginés à travers l’art contemporain. Au moyen d’une discussion explorant l’intersection de la photographie, de la performance et de la mémoire culturelle, elle mettra en lumière le rôle évolutif des archives historiques et leur influence sur la pratique artistique contemporaine.

Prenant comme point focal l’exposition À travers le dépoli de la Galerie d’art d’Ottawa, où les travaux historiques de William James Topley étaient présentés à côté d’œuvres d’artistes contemporains, dont la panéliste Chun Hua Catherine Dong, cette discussion explorera la relation de Dong avec le portrait réalisé par Topley de M. William A. Allan, portant ce qu’il présentait comme un costume chinois traditionnel lors du bal costumé du gouverneur général en 1876. La discussion portera sur la réaction initiale de Dong devant la photographie d’archives, son processus créatif et les couches de signification incluses dans sa réinterprétation, culminant dans la série photographique Unmask Opera (2023). Avec ce travail, Dong confrontait les stéréotypes de race et de genre enchâssés dans la photographie coloniale, offrant une puissante discussion sur l’histoire, l’identité et les politiques de la visibilité.

Session 2 : Visites thématiques de l’exposition 

Donner vie à l’exposition : contenus famille, numérique et photographique

Animé par François Vallée, Chef, Expositions.

Laura Dumitriu, Photographe principale, Elysa Lachapelle, Chargée de projets, Action éducative, citoyenne et Culturelle et Stéphanie Poisson, Cheffe, Diffusion numérique, Collections et expositions

Bals costumés – Habiller l’Histoire, 1870-1927 est une exposition majeure qui a mobilisé les équipes du Musée, faisant appel à des expertises variées.

Animée par François Vallée, chef, Expositions, cette table ronde invite à découvrir le rôle qu’ont respectivement joué Laura Dumitriu, photographe principale, Stéphanie Poisson, cheffe, Diffusion numérique, Collections et Expositions et Elysa Lachapelle, chargée de projets à l’Action éducative, citoyenne et culturelle, afin de donner vie à l’exposition. Elles aborderont la manière dont la photographie a permis à la fois de diffuser et de documenter le contenu de l’exposition, le rôle du contenu numérique et des dispositifs immersifs pour enrichir l’expérience de visite, ainsi que l’intégration d’un parcours famille participatif conçu pour que les publics de tous âges et de tous horizons y trouvent leur compte.

Session 3 : Cultiver nos connaissances grâce à la restauration

Repenser les pratiques de restauration

Animé par Caterina Florio

L’exposition Bals costumés de 2024-2025 a représenté pour l’équipe de restauration du Musée McCord Stewart un mandat d’une complexité et d’une envergure exceptionnelles. Le mandat d’étudier et de préparer l’exposition d’un éventail de vêtements, d’accessoires et d’objets de toute la collection du Musée a été une occasion unique de faire progresser la recherche, la réflexion et la créativité en matière de résolution de problèmes. La nature éphémère des artefacts, l’histoire et le caractère bien distincts de chacun d’entre eux et l’abondance inhabituelle des sources d’archives sont quelques-uns des aspects qui ont fait de ce projet collaboratif une expérience particulièrement enrichissante.  

Un assortiment d’emblèmes et d’objets autochtones utilisés comme costumes figure aussi dans cette exposition. Toutefois, l’approche de restauration pour ces objets comprenait une série de problèmes éthiques différents de ceux qui se présentaient pour les 41 autres ensembles de bals costumés.  

Bien que la combinaison d’éléments présents dans cette exposition soit unique, les connaissances acquises ont fait progresser nos pratiques de restauration de manière générale, en incorporant des outils éthiques et pratiques tirés du travail sur des collections de natures très différentes.  

Après le bal : comment les archives photographiques ont influencé les traitements de restauration des costumes

Animé par Caterina Florio

Sonia Kata, Restauratrice

Un aspect unique du travail de restauration pour cette exposition était la disponibilité de sources d’archives décrivant un grand nombre des costumes historiques, particulièrement des photographies des participantes et participants des bals portant ces ensembles remontant à un siècle ou plus. Ces photographies d’archives se sont révélées extrêmement utiles pour nos traitements de restauration, en nous permettant de voir l’état original ou tout au moins antérieur des vêtements, lorsqu’ils ont été portés dans des bals costumés, bien que ces vêtements ont beaucoup changé depuis en raison de retouches, de pertes ou des détériorations du temps. Le traitement a toutefois été assez différent selon les costumes. Si certains ont pu être restaurés de manière à reproduire leur condition originale grâce à des réparations, des baleinages ou des reproductions et en s’appuyant sur des photographies d’archives, d’autres n’ont pu l’être en raison d’altérations importantes ou d’autres considérations de conservation. Dans tous les cas, les photographies d’archives ont fourni des indices précieux sur l’état de préservation des costumes et l’histoire de leur utilisation qui, sans elles, serait restée inconnue.

Histoire du montage de costume 2021-2024

Animé par Caterina Florio

Caroline Bourgeois, Adjointe à la Restauration

Plus de 40 costumes sélectionnés pour l’exposition, uniques et irremplaçables, ont été montés par deux membres de l’équipe de restauration spécialisés en montage de costumes et ce sur une période de presque 3 années. Dans cette présentation, il sera question de la technique de montage de costumes selon les normes de conservation les plus rigoureuses. Nous verrons comment le défi de la diversité des silhouettes, la fragilité des costumes parfois incomplets et la richesse des références visuelles ont guidé nos actions. De nombreuses périodes de réflexions et d’échanges ont occupé l’équipe qui a fait preuve de rigueur en effectuant de nombreux tests et a usé de son expertise et de sa créativité pour réaliser plusieurs reproductions. En résulte un projet mémorable, le plus ambitieux jamais réalisé au musée en ce qui concerne le montage de costumes.

Restaurer l’éclat d’un costume Tudor : une approche collaborative de restauration et du mannequinage

Animé par Caterina Florio

Camille Lafrance, Restauratrice junior et Amélia Desjardins, Technicienne, Restauration

Pour cette exposition, le service de restauration a pris en charge le traitement et le montage du costume « Une dame de l’ère Tudor », avec l’objectif de rétablir son apparence originale en s’appuyant sur les photographies historiques de la collection. La robe de veloutine bleu nuit est ornée de fausses perles et accompagnée d’une coiffe, d’un sac et de chaussures assortis.

L’ensemble était presque complet, mais il y manquait la jupe brodée et la surjupe de velours était en lambeaux. Le passage du temps avait aussi altéré la splendeur du costume, car les fausses perles étaient devenues extrêmement fragiles, cassantes comme des coquilles d’œuf, et beaucoup étaient manquantes. En raison de sa condition, le costume n’aurait pu être présenté dans l’exposition sans traitement.

Ce projet a exigé une collaboration symbiotique entre les restauratrices et les monteuses de costumes, car le traitement de restauration a dû être réalisé par étapes, en coordination avec la construction d’un mannequin sur mesure. Pour redonner au costume « Une dame de l’ère Tudor » sa splendeur originale, une reproduction de la jupe manquante a été réalisée par impression numérique, la surjupe a été reproduite, les fausses perles ornant le costume ont été stabilisées, et plus d’une centaine de perles manquantes ont été remplacées.

Session 4 : Habiller la violence coloniale

S’approprier l’autochtonéité : quand l’oppresseur se déguise en celui qu’il opprime

Animé par Jonathan Lainey, Conservateur, Cultures autochtones

Les cultures autochtones représentent la majorité des personnifications raciales observées lors de bals costumés thématiques organisés au Canada à une certaine époque. Les visions et fantasmes populaires de l’« Indien » imaginaire dictaient alors la façon dont les participantes et participants s’appropriaient l’image de l’Autre : distorsions, amalgames, détournements voire destructions d’objets autochtones étaient considérés comme acceptables.

Une recherche plus approfondie sur l’identité de certains des individus ainsi déguisés révèle que leur statut social est tout sauf anodin : agent des Indiens, bureaucrate et surintendant d’Affaires indiennes, officier militaire lors de soulèvements autochtones, ces puissants et influents représentants coloniaux portaient les véritables vêtements et biens culturels des sociétés qu’ils cherchaient activement à faire disparaître.

Les portraits réalisés dans les studios de photographes professionnels de même que les archives écrites et la collection d’objets d’Hayter Reed, aujourd’hui conservées au Musée McCord Stewart, révèlent de nombreux indices sur la provenance et le parcours de plusieurs de ces objets aujourd’hui intégrés dans les collections muséales canadiennes.

Coloriser les clichés racistes

Animé par Jonathan Lainey, Conservateur, Cultures autochtones

Sara Serban, Restauratrice

Se conformant aux groupes thématiques historiques établis par lady Aberdeen pour son bal costumé de 1896, plusieurs invités ont personnifié des personnages d’« indiens » historiques ou fictifs. Beaucoup de leurs costumes comprenaient des vêtements et des accessoires de fabrication autochtone provenant de la collection d’Hayter Reed, alors surintendant général adjoint des Affaires indiennes. Les invités ont composé leurs ensembles avec des articles souvent sans rapport, inconscients de l’incohérence culturelle et géographique de leur provenance. Certains objets ont été démantelés ou modifiés afin de réaliser des pastiches grotesques de l« indianité ». Le processus de restauration réalisé pour cette exposition incluait un examen approfondi des éléments de plusieurs costumes portés par certains invités, ainsi que l’identification d’objets qui n’étaient pas auparavant reliés au bal.

Entre mythe et réalité – Histoire d’une coiffe

Animé par Jonathan Lainey, Conservateur, Cultures autochtones

Guislaine Lemay, Conservatrice, Culture matérielle

Il y a quelques années, en effectuant des recherches dans les archives photographiques Notman, je suis tombée sur deux photographies d’un homme vêtu d’un costume composé de pièces éclectiques autochtones pour un bal costumé en 1865, dont une coiffe emblématique qui se trouve aujourd’hui dans la collection du Musée McCord Stewart. Ces images sont devenues le point de départ d’une recherche fascinante sur la coiffe et sur le personnage historique qui lui est associé. Le parcours de l’objet, depuis sa création jusqu’à son intégration à la collection du Musée McCord Stewart, est ponctué d’omissions évocatrices. Passé au crible d’une dialectique entre réalité et mythe, cet objet autochtone culturellement signifiant, devenu objet de collection, puis accessoire de déguisement et véhicule de propagande nationaliste, est un rappel éloquent des systèmes de la pensée coloniale articulés autour de l’oppression, l’occultation et la dépossession des Premiers Peuples ainsi que de l’appropriation de leurs cultures et de leurs combats pour légitimer un mythe national.

L’anti-héros parfait : Hayter Reed et Valley of the Birdtail

Animé par Jonathan Lainey, Conservateur, Cultures autochtones

Douglas Sanderson (Amo Binashii), Andrew Stobo Sniderman, Co-auteurs, Valley of the Birdtail

Hayter Reed est probablement le plus grand méchant dont vous entendrez jamais parler dans l’histoire du Canada. Qui était cet homme, et que signifie son histoire pour cette exposition (et pour notre pays) ? Joignez-vous aux auteurs Douglas Sanderson (Amo Binashii) et Andrew Stobo Sniderman pour un échange de vues autour de leur livre acclamé Valley of the Birdtail: An Indian Reserve, a White Town, and the Road to Reconciliation. Cet ouvrage raconte le passage de plusieurs générations de deux familles, l’une blanche et l’autre autochtone, au sein de l’histoire du Canada. Hayter Reed est un personnage central du récit, qui comprend une scène inoubliable qui s’est déroulée dans un bal costumé tenu à Ottawa en 1896.

Biographies des modératrices et modérateurs

Cynthia Cooper

Cynthia Cooper, cheffe, Collections et recherche et conservatrice, Costume, mode et textiles, détient une maîtrise ès sciences en costume et textiles historiques de l’Université du Rhode Island. Ses recherches sont centrées sur les vêtements et la mode liés au projet identitaire canadien, des bals costumés du 19esiècle jusqu’aux manteaux d’enfants et aux tartans régionaux du 20e siècle. 

François Vallée

François Vallée, chef, Expositions, gère l’équipe des expositions du Musée depuis 2023. En plus de soutenir les activités de son service, il contribue au développement de la programmation riche et variée de l’institution. Arrivé au Musée en 2019 comme chargé de projets aux expositions, il a mené plusieurs expositions aux sujets variés. Il détient un baccalauréat en histoire et une maîtrise en muséologie de l’Université du Québec à Montréal.

Caterina Florio

Caterina Florio, cheffe, Restauration, a rejoint le Musée en 2021. Auparavant, elle a été restauratrice principale de textiles au Musée canadien de l’Histoire, à Gatineau. Avant d’occuper ces postes institutionnels, elle a acquis une vaste expérience dans le secteur privé en tant que consultante en conservation-restauration au Canada et en Italie. Elle donne des séminaires sur la conservation des textiles et la conservation préventive à l’Université Queen’s à Kingston. Elle est membre du groupe de travail sur la réconciliation de l’Association canadienne pour la conservation et la restauration (ACCR- GTR) et a récemment été invitée à rejoindre le comité éthique de cette association. Elle siège au Conseil d’administration de la North American Textile Conservation Conference depuis 2017.

Jonathan Lainey

Jonathan Lainey, conservateur, Cultures autochtones, a fait des études en anthropologie et détient une maîtrise en histoire de l’Université Laval. Ses intérêts de recherche incluent l’histoire sociale, politique et culturelle des peuples autochtones du Québec et du Canada ainsi que l’histoire des objets et collections à travers le temps. Jonathan est membre de la Nation huronne-wendat de Wendake.

Biographies des panélistes

Zoë Tousignant

Zoë Tousignant, conservatrice, Photographie, détient un doctorat en histoire de l’art de l’Université Concordia et une maîtrise en études muséales de l’Université de Leeds. En tant que chercheuse et conservatrice, elle s’intéresse à la production et à la réception de la culture photographique au Québec et au Canada.

Rebecca Basciano

Rebecca Basciano est commissaire en chef de la Galerie d’art d’Ottawa (GAO), où elle soutient les pratiques artistiques en organisant des expositions, en publiant des catalogues, en acquérant des œuvres et en facilitant des expositions itinérantes. Ses plus récents projets d’exposition, qui emploient des stratégies d’inclusion et de diversité, proposent des contre-récits et explorent l’intersection de l’art historique et de l’art contemporain.

Chun Hua Catherine Dong

Chun Hua Catherine Dong (elle/iel) est un·e artiste d’origine chinoise basé·e à Tiohtià:ke/Montréal. Son travail a été exposé dans de nombreuses galeries nationales et internationales. Finaliste du Prix en art actuel du Musée national des beaux-arts du Québec en 2020, Chun Hua Catherine Dong a reçu le Prix de la diversité culturelle en arts visuels du Conseil des arts de Montréal en 2021, et a été sélectionné·e au Prix Sobey pour les arts en 2024.

Laura Dumitriu

Laura Dumitriu, photographe principale, est responsable de la photographie des objets de la collection à des fins de documentation et de diffusion. Entrée au Musée en 2016, elle a contribué à une vingtaine d’expositions et à plusieurs catalogues. Elle a développé une expertise en numérisation et restauration numérique des négatifs sur verre, ainsi qu’en préparation des images pour l’impression. Elle détient un diplôme en photographie de Humber Polytechnic et un certificat en journalisme de l’Université Concordia.

Elysa Lachapelle

Elysa Lachapelle, chargée de projets, Action éducative, citoyenne et culturelle,crée des activités de médiation afin de rendre les expositions plus accessibles à tous les types de publics.  Arrivée au Musée en 2020, elle met à profit depuis quelques années son intérêt pour les familles en tant que public muséal et a développé une expertise en la matière en créant des parcours et des activités à leur intention. Elle a complété un baccalauréat et une maîtrise en histoire de l’art à l’Université du Québec à Montréal. 

Stéphanie Poisson

Stéphanie Poisson, cheffe, Diffusion numérique, Collections et Expositions, a développé une expertise en production numérique au service de la création d’expériences immersives en exposition et en ligne. Elle a coordonné plusieurs projets numériques structurants et d’envergure allant de la numérisation à la mise en ligne ainsi que la création de plateformes de diffusion. Elle est titulaire d’un baccalauréat en histoire de l’art et d’une maîtrise en muséologie de l’Université de Montréal.

Sonia Kata

Sonia Kata, restauratrice spécialisée en costumes et textiles, détient un baccalauréat en histoire de l’art de l’Université de Guelph et une maîtrise en conservation spécialisée en artefacts de l’Université Queen’s. Elle est membre bénévole de l’Association canadienne pour la conservation et la restauration des biens culturels (ACCR) et membre de l’Association canadienne des restaurateurs professionnels (ACRP), avec une reconnaissance en restauration des textiles.

Caroline Bourgeois

Caroline Bourgeois, adjointe, Restauration, se spécialise dans la conception et la fabrication de mannequins de qualité muséale. Elle est diplômée en art vestimentaire du Collège Marie-Victorin, en scénographie de l’École nationale de théâtre du Canada et en techniques de muséologie du Collège Montmorency. Costumière pendant plusieurs années pour les arts de la scène, elle s’est jointe à l’équipe du musée il y a plus de 20 ans.

Camille Lafrance

Camille Lafrance, restauratrice junior, est titulaire d’un baccalauréat en sciences historiques et études patrimoniales de l’Université Laval et d’une maîtrise en restauration de textiles de l’Université de Glasgow. Depuis la fin de ses études, elle a travaillé comme restauratrice spécialisée en textiles à Montréal avant de se joindre à la Ville de Calgary en tant que restauratrice adjointe en art public.

Amélia Desjardins

Amelia Desjardins, technicienne en restauration spécialisée en montage de costumes, détient une maîtrise ès lettres en costume et histoire des textiles de l’Université de Glasgow. Sa passion pour l’histoire de la mode est complétée par son expérience pratique en construction de costumes. Elle aime particulièrement le défi créatif de la conception de supports et de mannequins sur mesure, l’étude des matériaux utilisés et le développement des techniques pour exposer de manière sécuritaire les vêtements et les textiles.

Sara Serban

Sara Serban, restauratrice, apprécie la recherche et l’exploration physique des matériaux et des histoires des objets de notre collection. Elle détient une maîtrise en histoire de l’art de l’Université Concordia et une maîtrise en conservation de l’art de l’Université Queen’s.

Guislaine Lemay

Guislaine Lemay, conservatrice, Culture matérielle, s’est jointe au Musée en 1992 et a travaillé plus particulièrement à la collection Cultures autochtones. Elle a complété des études en anthropologie et en archéologie et détient une maîtrise en ethnohistoire de l’Université de Montréal. Depuis 2019, elle est conservatrice de la collection Culture matérielle, créée lors de la fusion du Musée McCord et du Musée Stewart.

Douglas Sanderson

Douglas Sanderson (Amo Binashii) appartient au clan Beaver de la Nation crie d’Opaskwayak. Boursier Fulbright, il est aujourd’hui titulaire de la chaire Prichard Wilson sur le droit et les politiques publiques de la faculté de droit de l’Université de Toronto. Le professeur Sanderson a été conseiller principal pour le Gouvernement de l’Ontario, le Bureau du procureur général et les Affaires autochtones.

Andrew Stobo Sniderman

Andrew Stobo Sniderman est un auteur, avocat et boursier Rhodes de Montréal. Il a écrit pour le New York Times, le Globe and Mail et Maclean’s. Il a plaidé devant la Cour suprême du Canada, a été conseiller sur les droits de la personne pour le ministère des Affaires étrangères du Canada, et a travaillé pour un juge de la Cour constitutionnelle d’Afrique du Sud.

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