Table ronde

12 mars | 18 h

Celina Yellowbird, Géorgie Gagné © Mike Tan, Maïlys Flamand © Philippe Bergeron, Dayna Danger © Carole Lyne Robin

Recentrer la souveraineté sexuelle autochtone

Activité gratuite | Places limitées, réservation obligatoire

Dans le cadre de la Journée internationale des droits des femmes et en dialogue avec l’exposition permanente Voix autochtones d’aujourd’hui : savoir, trauma, résilience, le Musée McCord Stewart vous convie à une table ronde animée par Célina Yellowbird, adjointe à la conservation, Cultures autochtones, en compagnie de Maïlys Flamand, Géorgie Gagné et Dayna Danger.

Le discours et la façon dont les institutions, les médias et la société représentent les femmes, les filles et les personnes bispirituelles autochtones, ainsi que la façon dont ces espaces reproduisent les stéréotypes et les récits, sont dangereux et sont perçus comme des vecteurs de violence à leur égard. Notamment, l’hyper sexualisation et la fétichisation des femmes, des filles et des personnes 2S+ autochtones influencent et structurent les actes de violence sexuelle à l’encontre des femmes autochtones, ce qui génère des sentiments de honte intériorisés chez de nombreuses femmes, filles et personnes 2S+ autochtones.

Ces sentiments de honte affectent la sexualité et le bien-être de chaque personne dans son propre corps. La table ronde portera sur la décolonisation des discours coloniaux intériorisés, en particulier pour les femmes, les filles et les personnes 2S+ autochtones, afin d’aider à recentrer la souveraineté et l’action sur nos/leurs corps et identités. L’art, l’activisme et le plaisir sexuel sont autant de façons d’encourager les femmes, les filles et les personnes 2S+ autochtones à retrouver le plein pouvoir et la souveraineté sur leur identité et leur corps.

Ainsi, cette table ronde vise à sortir des ornières coloniales et des représentations dans lesquelles s’inscrivent l’hypersexualité et la violence, afin de réorienter notre attention vers des conversations sur la souveraineté corporelle, l’agentivité et le plaisir sexuel des Autochtones, grâce à l’art et à la recherche.

Informations pratiques

  • Activité gratuite offerte en anglais et en français, le mercredi 12 mars à 18 h.
    Période de questions en anglais et en français.
  • Places limitées, réservation requise.
  • Durée : 60 minutes
  • Lieu : Théâtre J. Armand Bombardier du Musée

L’activité qui vous intéresse affiche complet? Présentez-vous 15 minutes à l’avance pour vous inscrire sur la liste d’attente. Il est possible que des places se libèrent avant le début de l’activité.

Intervenant·e·s

Célina Yellowbird, adjointe à la conservation, Cultures autochtones

Celina Yellowbird a une double nationalité crie des plaines et française. Elle est du territoire du Traité 6 et fière membre de la Première nation d’Alexander. Elle a consacré les deux dernières années à ses études à la Faculté des études autochtones de l’Université de l’Alberta et se passionne pour le conte, l’activisme et le cinéma. Elle souhaite un jour pouvoir se servir de sa voix et de son diplôme pour enseigner les manières de savoir et d’être des Cris.

Géorgie Gagné

Géorgie Gagné est une artiste, éducatrice, facilitatrice et militante ayant un héritage cri et franco-québécois, qui se consacre à l’intégration d’approches intersectionnelles, de perspectives autochtones, d’intentionnalité et de care au sein des communautés de l’île de la Tortue. Sa pratique artistique se concentre sur le collage physique et numérique, le perlage, la photographie et le graphisme. L’art de Géorgie vise à créer des conversations audacieuses sur les thèmes des identités 2Spirit, de la transidentité, de l’interconnectivité, de la dignité, des ruptures et de l’amour résilient. Récemment, elle a participé à la résidence Coalesce du Modern Fuel Artist-Run Centre, à leur exposition annuelle avec jury Playful Encounters, ainsi qu’à l’exposition collective Gentle Disruptions de Union Gallery et à l’exposition collective Close to home de Kingston School of Arts. Par le biais d’initiatives de développement communautaire, elle crée continuellement des expériences d’apprentissage réfléchies et transformatrices qui mettent en lumière la résilience 2Spirit, l’intersectionnalité et la décolonisation dans les milieux artistiques, universitaires, de plaidoyer et communautaires. Avec des années d’implication dans des organisations à but non lucratif et des mouvements de justice sociale, Géorgie a développé des connaissances et une expertise qui l’aident à créer des espaces affirmatifs pour les personnes BIPGM et 2SLGBTQIA+.

Maïlys Flamand

Maïlys est née à Roberval et est originaire de la nation innue et de la nation atikamekw. Elle est ambassadrice pour Eros et compagnie depuis presque deux ans, un rôle qui consiste à faire des démonstrations de produits érotiques à domicile. Elle se spécialise à faire les démonstrations aux personnes issues des Premières Nations, elle en fait régulièrement devant des femmes, des couples et pour la communauté LGBTQIA2+. Elle travaille également pour Wapikoni mobile comme coordonnatrice aux ateliers de sensibilisation depuis 2 ans. Elle sensibilise à la fois la communauté Twitch aux réalités autochtones et ainsi que dans ses démonstrations à domicile.

Dayna Danger

Dayna Danger (iel) est une personne bispirituelle et indigiqueer d’ascendance métisse, saulteux et polonaise qui pratique les arts visuels, le tannage, le tambour ainsi que le perlage. Sa démarche artistique vise à se réapproprier l’espace et du pouvoir quant aux projections de la société en matière de sexualité et de représentation. C’est au moyen d’images à grande échelle qui mettent délibérément de l’avant des personnes bispirituelles, transgenres, non-binaires et s’identifiant comme femmes que les œuvres de Danger transcendent cette volonté. L’artiste emploie des références symboliques aux communautés fétichistes pour poser un regard critique sur les notions de visibilité et de rejet. Danger met l’accent sur la filiation et la pratique du consentement pour produire des œuvres qui mettent la réalité en suspens, les dynamiques complexes de la sexualité, du genre et du pouvoir sont interchangées.

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