Considérer l’archive : discussion avec Michaëlle Sergile
Ce dialogue entre l’artiste Michaëlle Sergile et l’artiste-chercheuse Kessie Theliar-Charles s’intéresse à l’usage des archives et de l’archivage permettant l’inscription du corps des femmes noires dans le temps et l’espace.
26 septembre 2024
À l’occasion de l’exposition À toutes ces femmes que l’on ne nommait pas, le Musée vous convie à une discussion entre l’artiste Michaëlle Sergile et l’artiste-chercheuse Kessie Theliar-Charles.
Explorer les archives des communautés noires de Montréal nécessite des modes de travail alternatifs pour retracer ce qui est resté dans l’angle mort des institutions de savoirs traditionnels. Ce dialogue s’intéresse à l’usage des archives et de l’archivage, au cœur de la pratique de Michaëlle Sergile, permettant l’inscription du corps des femmes noires dans le temps et l’espace. Comment articuler cette présence face au défi de reconstituer, de reconnaître et d’apprécier un passé qui a été nié et dont il ne reste que traces et fragments?
À propos de Michaëlle Sergile
Michaëlle Sergile est une artiste et commissaire indépendante travaillant principalement à partir d’archives de la période postcoloniale, de 1950 à aujourd’hui. Son travail artistique a pour vocation de comprendre et de réécrire l’histoire des communautés noires, et plus précisément celle des femmes afrodescendantes, par l’intermédiaire du tissage. Traditionnellement associé à l’artisanat et au féminin, le médium du tissage lui permet d’interroger les rapports de domination liés au genre et à l’appartenance ethnique.
Elle a récemment exposé au Musée national des beaux-arts du Québec, au Musée d’art de Joliette ainsi qu’à la Off Biennale de Dakar. Son nom a également figuré sur la longue liste du prestigieux Prix Sobey pour les arts en 2022. En 2023, elle remporte le prix de l’artiste en arts visuels de l’année au Gala Dynastie et commence une résidence à la Fonderie Darling.
À propos de Kessie Theliar-Charles
Kessie Theliar-Charles est une artiste-chercheuse affiliée au Centre international de documentation et d’information haïtienne, caribéenne et afro-canadienne, et cofondatrice du collectif de recherche Black Art Histories Montreal. Sa pratique prend forme à travers la recherche-création, fusionnant histoire orale et recherche archivistique pour conserver et rendre accessibles les différents récits de la diaspora haïtienne. Ses recherches actuelles se consacrent à la documentation des artistes visuels haïtiens, qui ont quitté Haïti durant la dictature des Duvalier (de 1957 à 1986) et qui se sont établis à Montréal, à New York et à Paris. Plus largement, elle se concentre sur la récupération, la préservation et la diffusion de l’héritage des artistes visuels afro-descendants qui ont été – et continuent d’être – actifs à Tiohtiá:ke /Mooniyang/Montréal.
Informations pratiques
- Activité en français, offerte le 25 septembre 2024
- Discussion et période d’échanges avec le public, en français et en anglais.