Nouvelle
16 avril 2025

Battre le pavé. La photo de rue à Montréal
Communiqué de presse
Capturer l’expérience urbaine
Montréal, le 16 avril 2025. – Le Musée McCord Stewart présente, du 18 avril au 26 octobre 2025, l’exposition Battre le pavé. La photo de rue à Montréal. Ce projet explore la pratique de la photographie de rue telle qu’elle s’est développée à Montréal, du 19e siècle à nos jours. S’appuyant principalement sur la collection Photographie du Musée, l’exposition rassemble 30 corpus d’images réalisées par des photographes de divers horizons ayant capturé leur expérience de la vie urbaine. Il en ressort une histoire de Montréal, plus particulièrement des façons dont les Montréalaises et Montréalais se sont approprié la rue. Les quelque 400 images révèlent parfois la beauté de la ville, mais témoignent surtout de sa complexité, de ses contradictions, de sa diversité et de son humour.
Montréal révélée par la photographie de rue
L’exposition regroupe les corpus autour de six thématiques : « La rue en spectacle », « L’expérience du bâti », « Signe de la vie locale », « Identités collectives », « Descendre dans la rue » et « Événements et incidents ». Chaque thème explore un aspect de la ville et de la multitude des personnes qui l’a façonnée et animée, offrant ainsi une lecture plurielle de l’espace public à travers l’objectif des photographes. Mettant à l’honneur la richesse de la collection Photographie du Musée, l’exposition raconte une histoire de la photographie de rue à Montréal – une première.
« Montréal, comme d’autres grandes métropoles, a inspiré un nombre étonnant de photographes désirant exposer leur vision unique de la ville. L’ampleur de l’exposition semble certainement suggérer que la photographie de rue est un genre particulièrement prisé à Montréal – peut-être même plus que dans toute autre ville canadienne », Zoë Tousignant, commissaire de l’exposition et conservatrice, Photographie.
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De multiples points de vue
Ce projet aborde la photographie de rue selon une définition très large, ce qui permet l’inclusion d’une grande diversité de points de vue et d’approches. L’exposition présente plusieurs photographes dont le travail a été reconnu maintes fois et dont la renommée n’est plus à faire, dont Bertrand Carrière, Clara Gutsche, Brian Merrett, Serge Clément et Gilbert Duclos. Elle comprend également le travail de photographes moins célèbres – dont Edith H. Mather, David W. Marvin, Alan B. Stone et John Taylor –, qui ont malgré tout marqué l’histoire de la photographie par la pertinence et la qualité esthétique de leurs œuvres. À travers leur travail, ces photographes proposent une vision très personnelle de la ville qui fait écho à leur parcours de vie et à leur expérience de la métropole. Cela les positionne à l’avant-scène de voix non dominantes, dont les points de vue et les perspectives permettent une documentation singulière de Montréal.
« Le point de départ de l’exposition a été la collection Photographie du Musée, qui englobe plusieurs types de praticiennes et praticiens, dont des artistes, des photographes amateurs et de métier. Plusieurs des photographes présentés seront inconnus même des plus fervents adeptes de l’histoire de la photographie. Leur relative obscurité n’enlève cependant rien à leur contribution à cette histoire ni à la qualité esthétique de leurs œuvres. Ces photographes ont été inclus parce qu’elles et ils ont tous – d’une matière très personnelle et assidue – choisi de montrer les rues de Montréal. J’espère que les gens qui visitent l’exposition seront aussi captivés que je l’ai été par le travail réalisé ici », explique Zoë Tousignant.
En plus des 30 corpus présentés dans l’exposition, une murale composée de 24 photographies présente le fruit d’un projet citoyen mené par le Musée, en étroite collaboration avec l’organisme montréalais L’Itinéraire et six de ses camelots du magazine éponyme qui ont participé à une série d’ateliers animés par l’artiste-médiateur Bertrand Carrière. Leurs images offrent ainsi une lecture authentique de l’expérience de la rue.
L’exposition se conclut par un film de 24 minutes, réalisé par l’artiste Vincent Lafrance. Composé d’entrevues avec quatre photographes de l’exposition (Serge Clément, Marik Boudreau, Burt Covit et Martin Akwiranoron Loft) ainsi que de deux photographes qui représentent de nouvelles approches de la pratique (Liv Mann-Tremblay et Daniel Cross), le film donne une voix à celles et ceux qui sont derrière les images.
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Regards sur Montréal
Destiné aux familles, un feuillet divertissant qui accompagne l’exposition invite à l’observation de la vie urbaine et à la discussion. Cette activité gratuite est recommandée pour les enfants âgés de 6 à 12 ans.
Une table ronde sur l’affaire Duclos
Une seconde murale composée de coupures de journaux relate la célèbre « affaire Duclos », portant sur le droit à l’image dans l’espace public. Jugée par la Cour suprême du Canada, cette affaire a changé le cours de la photographie de rue au Québec. Une table ronde sur l’impact de l’affaire Duclos sur la photo de rue telle que pratiquée aujourd’hui aura lieu au Musée, le jeudi 24 avril, à 18 h.
« Conformément à la mission du Musée McCord Stewart de raconter Montréal et à sa volonté de mettre en lumière des perspectives singulières, l’exposition Battre le pavé. La photo de rue à Montréal apporte un regard inédit sur l’évolution urbaine de la métropole et des mœurs de sa population. Le parcours – qui rassemble une trentaine de corpus provenant essentiellement de la remarquable collection du Musée ainsi qu’une sélection d’images réalisées par des camelots de L’Itinéraire – témoigne des multiples incarnations que revêtent nos rues, nos boulevards et nos parcs, à la fois des lieux de contestation, des terrains de jeux, des espaces d’affirmation identitaire ou de célébrations, et dessine le portrait d’une ville en constante effervescence. Nous remercions Power Corporation du Canada, Bibliothèque et Archives Canada, Royal Photo et Fugues qui se sont associés à ce projet », affirme Anne Eschapasse, présidente et cheffe de la direction.
Publication
L’exposition Battre le pavé. La photo de rue à Montréal est accompagnée d’un ouvrage éponyme, dont les textes et la direction artistique sont signés par Zoë Tousignant et le graphisme par l’agence Wedge. Suivant l’organisation thématique de l’exposition, ce livre offre une analyse des 30 ensembles photographiques à travers 120 clichés. Il met en lumière le rôle de la photographie de rue comme outil de documentation de certaines des histoires qui ont façonné la métropole du 19e siècle à nos jours, selon des points de vue pluriels.
Éditeur : Musée McCord Stewart
Textes : Zoë Tousignant
Conception graphique : Wedge
198 p., relié, disponible en français et en anglais
35 $ CA
En vente à la Boutique du Musée et en librairie
ISBN : 978-1-7389247-6-9 (fr.) – 978-1-7389247-6-9 (angl.)
Commissariat et équipe de production
Une exposition réalisée par le Musée McCord Stewart.
Commissariat : Zoë Tousignant, conservatrice, Photographie
Gestion de projet : Caroline Truchon, chargée de projets principale
Scénographie et graphisme : Principal
Ce projet a été rendu possible en partie grâce au Programme pour les collectivités du patrimoine documentaire de Bibliothèque et Archives Canada.
Programmation associée à l’exposition
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- Table ronde – La photo de rue depuis l’affaire Duclos
Jeudi 24 avril 2025, de 18 h à 19 h 30 – Au Musée – GratuitLe 9 avril 1998, la Cour suprême du Canada a jugé que la publication d’une photographie de Gilbert Duclos, montrant une jeune femme sur un trottoir de Montréal, violait son droit à l’image. Cette décision, rendue après une bataille juridique de 10 ans, a marqué un tournant dans la photographie de rue au Québec. Lors d’une table ronde, Gilbert Duclos reviendra sur « l’affaire Duclos » et son impact. Il sera rejoint par d’autres photographes et spécialistes pour discuter de l’évolution de la photographie de rue à Montréal depuis 1998, en abordant des questions telles que l’évolution de l’attitude du public envers les photographes, l’importance du consentement, et l’influence des médias sociaux sur la pratique de la photographie dans l’espace public.Activité en français. Places limitées, réservation obligatoire. - 5 à 9 au Musée – À nous la Ruelle
Vendredi 13 juin 2025, de 17 h à 21 h – Ruelle du Musée – Activité payante - Projection de films – Trois photographes à travers la lentille
Dimanche 28 septembre 2025, de 13 h à 17 h – Au Musée – Gratuit – Dans le cadre des Journées de la culture - Atelier pour les familles – Prendre soin de ma ville
Tous les samedis, du 19 avril au 25 octobre, de 10 h 30 à 15 h – Au Musée – Gratuit
- Table ronde – La photo de rue depuis l’affaire Duclos
Concours de photographie
Le Musée invite les adeptes de photographie à participer au concours Photo de rue – Capturer Montréal. Du 13 juin au 12 juillet 2025, les participantes et participants s’inspireront des clichés présentés dans l’exposition Battre le pavé. La photo de rue à Montréal pour saisir un moment authentique de Montréal. Les images récompensées du prix du jury et du prix du public se verront remettre de nombreux prix offerts par le Musée, Royal Photo et Fujifilm Canada.
Battre le pavé : en mode écoconception
Conscient des enjeux environnementaux et convaincu que les institutions muséales peuvent jouer un rôle dans la transition écologique, le Musée McCord Stewart s’est donné pour objectif de réduire au maximum les déchets générés par ses expositions. En ce qui concerne Battre le pavé. La photo de rue à Montréal, diverses stratégies d’écoconception ont été réfléchies en amont et mises en œuvre lors de sa production afin d’en réduire l’impact environnemental : réutilisation des vitrines, de l’équipement audiovisuel, des boîtes lumineuses, des cimaises et des cadres ; et utilisation de peinture certifiée Green Seal. La publication qui accompagne l’exposition a été conçue et imprimée localement – à tirage limité – sur du papier certifié FSC avec des encres végétales, minimisant ainsi l’impact environnemental de la production de cet ouvrage.
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Heures d’ouverture et tarifs
Heures d’ouverture
Horaire habituel (jusqu’au 22 juin et à partir du 2 septembre)
Du mardi au dimanche de 10 h à 17 h, à l’exception du mercredi (10 h à 21 h)
Horaire estival (du 23 juin au 1er septembre)
Du lundi au dimanche de 10 h à 17 h, à l’exception du mercredi (10 h à 21 h)
Horaire spécial :
Lundi de Pâques – Lundi 21 avril | Fermé |
Journée nationale des patriotes – Lundi 19 mai | Fermé |
Fête nationale du Québec – Mardi 24 juin | 10 h à 17 h |
Fête du Canada – Mardi 1er juillet | 10 h à 17 h |
Fête du Travail – Lundi 1er septembre | 10 h à 17 h |
Action de grâce – Lundi 13 octobre | 10 h à 17 h |
Tarifs
Adultes : 20 $ | Aîné·e·s : 19 $ | Étudiant·e·s (18 à 30 ans) : 15 $ | Autochtones : gratuit | 17 ans et moins : gratuit*
Mercredis soirs : gratuit (Petite-Bourgogne – Montréal en mutation par Andrew Jackson et exposition permanente) ou 10 $ (expositions du 2e étage, dont Battre le pavé).
Rabais de 2 $ sur les achats de billets en ligne.
Premier dimanche du mois : formule « Payez ce que vous pouvez ».
Le Musée McCord Stewart remercie chaleureusement BMO Groupe financier pour les mercredis soirs gratuits, la Fondation J.A. DeSève pour la gratuité des enfants de 12 ans et moins, ainsi que la Fondation Rossy pour la gratuité des jeunes de 13 à 17 ans.
* Gratuité pour les jeunes de 17 ans et moins sur présentation d’une pièce d’identité. Offre valable pour les visites grand public seulement. Les groupes de plus de 15 personnes et les groupes organisés doivent se référer aux tarifs de groupe.
* Gratuité pour les enfants de 12 ans et moins. Maximum de trois enfants par adulte. Offre valable pour les visites grand public seulement. Les groupes organisés doivent se référer aux tarifs de groupe.
Le Musée McCord Stewart
À propos
Ancré à Montréal depuis plus de 100 ans, le Musée McCord Stewart témoigne de l’histoire de la ville – métropole du Québec –, de son rayonnement au Canada et dans le monde, ainsi que de la vitalité, de la créativité et de la diversité des individus et des communautés qui la composent.
Il amplifie leurs voix par l’interprétation et la diffusion du remarquable patrimoine dont il est le gardien, soit six collections riches de 2,5 millions d’images, d’objets, de documents et d’œuvres d’art qui le positionnent comme l’un des musées de référence en Amérique du Nord.
Engagé dans une démarche de décolonisation et dans la mise en œuvre de pratiques muséales durables, il conçoit des expositions et des activités éducatives, culturelles et citoyennes stimulantes qui portent un regard critique et inclusif sur l’histoire sociale et les enjeux contemporains qui touchent ses publics, les incitant à l’action pour une société plus juste.
À propos de la collection Photographie
La collection Photographie regroupe plus de 2 150 000 photographies qui documentent principalement l’histoire sociale de Montréal, mais également celle du Québec et du Canada, allant d’une série de daguerréotypes créés dans les années 1840 à des images numériques contemporaines. Les Archives photographiques Notman constituent le cœur de la collection avec quelque 400 000 photographies provenant du studio fondé à Montréal en 1856 par William Notman (1826-1891) et dirigé par ses fils jusqu’en 1935. Les Archives photographiques Notman sont inscrites au Registre de la Mémoire du monde du Canada de l’UNESCO.